Hier, pour la première fois, je suis passée à la Radio !
L’interview s’était déroulée la veille. Héloïse Erignac, la journaliste jointe au téléphone, avait déjà lu le bouquin reçu 2 jours plus tôt.
—Vous l’avez déjà lu ? » me suis-je étonnée.
—Oui ! à ma manière. (ce qui signifie en diagonale, mais elle me promit n’avoir pas à se forcer pour le lire entièrement lorsqu’elle en aurait le temps).
Elle attendait aussi par la poste deux autres exemplaires papier afin de les faire gagner aux auditeurs. (et oui, on a rien sans rien).
Héloïse me donna rendez-vous à 11h pour une visio-conférence après m’avoir transmis un lien.
Je n’avais jamais fait ce genre de choses à part les apéros avec les copains lors du dernier confinement. Un p’tit apéro devant l’écran avec les potes, hilares, le verre à la main et la bouche pleine de l’autre côté de l’écran, c’est pas du tout la même… On peut dire les bêtises que l’on veut, ça ne sera pas enregistré.
Il faut un début à tout.
Je n’avais pas trop prévu ce que j’allais dire. Je présageais que si l’on me « branchait » sur le bouquin, j’en aurais des choses à raconter. D’abord rappeler sa genèse, un concours littéraire de nouvelles qui datait de vingt ans et dont François Cavanna de Charly Hebdo (paix à son âme) avait été président du Jury, la petite anecdote du rendez-vous manqué pour cause… d’hospitalisation (ce qui est un comble quand on écrit sur l’hôpital) et puis, la matière première fournie par mes propres expériences en tant que patiente et les anecdotes vécues par des soignants dont sœur et belle-sœur toutes deux infirmières.
A 11h pétante, j’étais devant mon ordinateur, face à moi-même qui remplissait l’écran.
On fait d’ailleurs toujours une drôle de tête en attente de l’interlocuteur avant que ne s’ouvre la petite fenêtre où l’on va être rétréci. Surtout lorsque l’interlocuteur se fait désirer. Ce qui fut le cas jusqu’à 11H10.
Je pris donc le téléphone pour savoir ce qui se passait.
Héloïse au bout du fil m’informa que pour la première fois, alors qu’elle fait ce genre d’interview à longueurs de semaine, son ordinateur posait un problème technique. Impossible de se connecter sur le site où je l’attendais.
Après plusieurs essais qui nous menèrent jusqu’à 11H30, il fut décidé qu’elle m’appelle sur mon fixe tandis que je m’enregistrerais avec le dictaphone de mon Iphone. Bien.
L’interview dura 13 mn où je racontai en long et en large mon parcours d’écrivaillonne ainsi que les tenants et aboutissants d’« Hôpital ». Pas facile lorsqu’au stress s’ajoutent coups de téléphone, mari dont la tête passe la porte pour me demander ce qu’il doit prendre en courses, Osso qui aboie comme un chien et facteur venu sonner pour vendre son calendrier de fin d'année...
J’ai trouvé Héloïse avenante, fort sympathique, (bien sûr puisqu’elle disait avoir adoré mon bouquin !).
Contrairement à moi qui bafouillait et cherchait mes mots, son éloquence était fluide, d’une diction irréprochable, très pro, quoi !
Cela s’est corsé lorsqu’il a fallu que je lui envoie l’enregistrement.
Rien ne voulait passer ! SMS, mails… On a tenté WatsApp mais je ne la retrouvais pas malgré son numéro de téléphone et son nom entrés. La fébrilité me gagnait, on n’allait quand même pas échouer si près du but !
Bref, il était midi trente quand elle eut en sa possession l’enregistrement tant attendu.
Alléluia !
(alors que tout aurait été simultané, moins stressant et d’une simplicité enfantine si l’application visio conférence avait fonctionné).
« Tu récites, tu parles d’une voix monocorde, on dirait que tu lis… » a lâché mon cher et tendre à l’écoute de l’émission.
GRRRRRRRRRRR !
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